On continue la découverte de Java en famille, en prenant le train depuis Surabaya (2ème plus grosse ville de l’Indonésie). Le trajet en classe économique dure 6 heures et franchement le confort des trains ici, surpasse de loin, les autres transports ferrés d’Asie du Sud. Nous arrivons dans Yogyakarta frais, dispos et à l’heure.
On quitte le centre ville de « Djojya » comme l’appelle les indonésiens pour s’enfoncer dans la lointaine banlieue et se rapprocher du temple Borobudur. Grâce à booking, nous avions repéré un petit hôtel mignon pas trop loin du temple au bord de la rivière.
En arrivant grosse surprise, l’endroit ne ressemble pas du tout à ce à quoi l’on s’attendait! Déjà, le terrain est immense, la déco est très travaillée mais dans un style bien particulier. Après le premier choc, on est accueilli par le propriétaire des lieux: un artiste. Un père de famille indonésien, les cheveux enroulés autour de son cou, avec l’allure d’un guru qui nous raconte mille et un détails sur sa maison.
(On n’a pas vu la nouvelle saison de Game of thrones, mais on sait qui est assis sur le trône de fer)
Le lieu est situé juste en aval de la réunion de deux rivières (la Elo et la Progo). Pour les bouddhistes ce lieu est sacré, il symbolise l’union de deux âmes et la destinée. Dans le jardin, on trouve des arbres de vie et des fleurs magnifiques. Un autre petit secret bien gardé, c’est la galerie de tableaux représentants les bas reliefs du temple Borobudur. On commence à se sentir bien et en harmonie. Hi hi.
Le soir, les maisons en bois s’illuminent, et geckos, grenouilles et lucioles font leur apparitions.
Le lendemain, balade en vélo dans les alentours. On traverse plusieurs villages. Les gens sont plutôt étonnés de nous voir là. Les indonésiens sont hyper amicaux, et si tu les salues un grand sourire complice apparaît sur leur visage. On pédale sous la chaleur écrasante dans cette belle campagne. Et aujourd’hui encore, on évite la pluie de justesse.
Le Temple de Borobudur est le plus vieux temple bouddhistes du monde. Sa particularité c’est les 5 km de bas reliefs sculptés le long des différents étages. Borobudur est en faite une bande dessinée géante racontant la vie de bouddha et les principaux préceptes du bouddhisme. Au sommet de jolies stupas creusées contiennent toutes un bouddha de pierre.
L’ensemble est très beau, mais cette visite a été assez perturbée par les centaines d’adolescents indonésiens voulant obtenir des photos de nous. Au bout de 15 minutes, on n’en pouvait déjà plus de cette foule de paparazzis qui nous donnaient l’impression d’être des animaux en cage. Impossible de trouver le calme et de contempler les sculptures. Dommage, mais au moins on aura fait des heureux qui afficheront nos têtes crispées sur les réseaux sociaux.
Retour en ville, on se promène dans Djojya. Palace, shopping, ruelles et marchés. On visite une petite boutique qui fabrique des marionnettes de théâtre d’ombre. C’est trop joli.
On fait un saut au marché aux oiseaux qui vaut le détour. On a vu pas mal de spécimens insolites.
Le réseau de bus est très facile à utiliser mais les embouteillages sont un facteur à bien prendre en compte ici.
Lucas se la joue tombeur devant l’objectif de beau-papa.
Ce soir, on a rendez-vous au temple Prambanan. Après l’avoir visité de jour, les parents nous emmènent au ballet de danse Ramayana. Pour moi, c’est un des meilleurs moments en Indonésie. Une virée culturelle musicale et colorée qui raconte les légendes d’un prince hindou et de sa belle.
Les costumes sont top et la musique bien traditionnelle. J’avoue que je m’attendais à des danseurs plus professionnels mais au final, le plaisir des yeux est bien là. J’ai beaucoup aimé.