Après l’effervescence de Beijing, on prend le train express, puis un bus un peu au feeling (tout est en chinois et personne n’a l’air de vouloir nous aider) vers Pingyao. Pingyao, c’est un peu la cité de Carcassone version chinoise.
On traverse les douves et on entre par la porte ouest de la cité et là, WAOW c’est le choc : on a l’impression d’être au fin fond des Balkans. Ça sent le charbon, la poussière, le métal, et avec nos gros sacs, les locaux nous regardent avec des yeux ronds.
On se perd dans les ruelles d’une autre époque. On zigzag sur le sol en terre pour éviter les énormes trous dans la chaussée. On n’a pas vraiment pris de photos à ce moment là, on avait trop envie d’aller poser nos sacs à la guesthouse. Mais de toute façon, impossible de capturer l’ambiance et les sensations qu’on a eu.
On arrive chez nos hôtes, personne ne parle anglais dans la famille, mais ce n’est pas grave; on écrit; on mime et on répète xié xié ( prononcé chié chié : merci) une dizaine de fois.
On nous emmène une grosse termos d’eau chaude pour se laver, seulement la « salle de bain » sent un peu le pipi. On se lave juste au gant, l’eau est bouillante, on se réchauffe un peu. La ville est entièrement construite en brique, pas d’isolation. On dormira sur un lit khang (immense lit en pierre creusée où l’on peut allumer un feu par en dessous. Pas de feu pour nous, mais grosse couette obligatoire.
Le lendemain, on découvre une nouvelle ville, la partie touristique a été entièrement rénovée, petits restos, magasins, musée, temples… On se fait prendre pleins de fois en photo parfois « discrètement » (ils ont toutes sortes de techniques) parfois carrément à moins d’un mètre et en pleine figure. Bizarre.
On fera aussi le tour des remparts avec de jolies vues sur la ville. On a trouvé un bon petit restaurant, et le soir, les rues illuminées donnent une atmosphère magique.
Le temps est gris et notre moral aussi. On a un peu le mal du pays en cette mi- novembre.
Ce soir, on arrive trempés à la gare, nos couchettes nous attendent pour 11h de voyage. On a vraiment pu dormir, on y croyait pas vraiment avant de monter dans le train. Il faut dire que d’habitude les Chinois sont bruyants (très bruyants). Le train nous emmène plus au sud ouest, vers un peu plus de chaleur on l’espère.