Une étape qui me tient à cœur. Je voulais découvrir le célèbre Snaefellsjokull, le volcan du roman de Jules Verne : Voyage au centre de la Terre.
Mais avant ça, direction Stykkisholmur, petit village au bout du monde.
Les maisons sont charmantes, et il y de nombreux restaurants, bars, un petit port, une église contemporaine.
La ville a une vue splendide sur les montagnes et la mer. Au port, on grimpe le Helgafell, colline assez rectangulaire d’où on profite de la vue à 360°. D’après la légende, celui qui monte pour la première fois ici, verra 3 de ses vœux exaucés.
C’est ici, que je verrai le plus gros goéland de ma vie. Enorme
Ce soir, c’est soleil de minuit à la montagne Kirkjufell.
On fera le tour de ce piton (463m) au milieu des moutons et d’une famille de cygnes sauvages. Le soleil se reflète sur la montagne, c’est beauuuu !
On dormira au camping d’Olafsvik. Le soleil ne descend pas plus bas.
On prend le petit dèj à 6h30, au bord d’un étang face au volcan Snaefelljokull !! On va même se rendormir un peu tellement la vie est calme au petit matin.
On s’informe au centre touristique du parc naturel. On veut randonner pour se rapprocher du sommet du volcan, le temps est idéal aujourd’hui. La gentille dame nous indique le chemin mais nous spécifie qu’il n’y a ni balise, ni sentier : on coupe à travers champs, bon ok, on se lance avec la carte.
La montée est sympa au milieu des myrtilles et des mousses : 600m de dénivelés vite fait bien fait. Le panorama est waou. La voiture est là-bas en bas près du cratère. Apparemment d’ici on peut apercevoir le Groenland certains jours. On déjeune au bord de la montagne, faut pas avoir le vertige. De l’autre côté, on a une vue direct sur le sommet enneigé du volcan, il brille.
La descente est une autre histoire. Les pentes sont trop raides, on galère vraiment à trouver un chemin. Bon on est obligé de faire le grand tour… on traverse des zones enneigées sans vraiment savoir ce qu’il y a en dessous, ce n’est pas le top. On finit enfin par trouver une route destinés au 4*4 et des panneaux. Ouf ! on est sauvés, on rentre.
La route est longue, les pieds fatiguent, le genou de Christian souffre, on voit arriver un camping-car , on tente l’auto-stop. Avec mon bon accent français j’explique « we have a …. euh… blessé …? » C’est quoi le mot déjà ? Mdr le gars me répond « vous êtes français ? » Oui ! improbable ! On embarque avec ce gentil couple de retraité qui fait le tour de l’Islande déjà depuis 2 mois. Ils sont arrivés par bateau avec leur camping-car 4*4. La classe.
La face sud du volcan est encore plus mystérieuse. Plus loin, on entend dire qu’une baleine se serait échouée sur une plage pas loin. On va quand même jeté un coup d’œil. Triste mais étonnant quand même par la taille de l’animal. L’odeur nous fait vite quitter les lieux.
On finit la journée à Arnastrapi, haut lieu mystique dans la région.
Selon la légende, toutes les jeunes filles qui viennent pour la première fois à Arnarstapi ont la possibilité de voir en rêve l’homme qu’elles vont épouser. A condition de déposer la veille, sous leur oreiller, neuf fleurs différentes cueillies le jour même. On n’a pas tenté.
De plus à l’entrée du village, on trouve la statue représentant Bardur Snaefellsas, personnage de Saga, mi-homme mi-ogre. Il vivrait toujours sur le volcan et protège la région. Ils sont mignons les islandais.
On va se reposer au camping de Lysohol.
Le lendemain, on décide de faire une balade à dos de cheval islandais. On en a vu tellement depuis notre arrivée on ne va pas louper ça.
On arrive dans la ferme voisine. Nous n’avons jamais fait de cheval, mais bon apparemment ils font confiance à notre instinct, nous voilà sur le dos de beaux chevaux islandais. Celui de Céline pète tout le temps. La balade longe la montagne et enjambe des ruisseaux. On se la joue conquistador. Je vais même essayer le galop avec les conseils de la cavalière devant nous. Je manque d’entrainement: ça secoue ! Expérience très chouette.
Après la balade, retour à la ferme, on assiste à la castration des poulains, en pleine nature, par le vétérinaire du coin. Les poulains ont environ 2 ans, ils sont anesthésiés pendant la « coupe ». Ils se relèvent quelques minutes plus tard, vraiment sonnés à la limite de tenir debout. Les enfants participent au rituel, l’ambiance est conviviale. Ça rigole surtout quand le vétérinaire va jeter à nos pieds les testicules du dernier poulain. Héhé sympa !
On se rapproche doucement de la fin du voyage. On passe à Akranes, petite ville sans grand intérêt pour nous, à part le camping et l’achat de Rugbraud à ramener en France. Le Rugbraud est un pain au seigle bien condensé et presque noir. Traditionnellement, il est cuit à la vapeur par la chaleur du sol, placé dans un récipient enterré pendant plusieurs heures près d’une source chaude.
Le dernier jour est consacré à Glymur, cascade la plus haute d’Islande 198m, mais très fine. Randonnée de 1h 30 pour atteindre la chute, en enjambant des rivières sur des troncs d’arbre. A l’arrivée, l’ambiance est tropicale, les côtés de la cascade sont recouverts de végétation.
Ça y est, c’est bien la fin de l’aventure, direction l’aéroport de Keflavik pour retourner chez nous des souvenirs pleins la tête.
Je suis tombé sous le charme de l’Islande, et quand je repense à ce pays je suis encore émerveillée.
Merci, j’espère que cela donnera envie à beaucoup de monde de venir découvrir ce pays sauvage et magnifique.