« Mingalaba » Mandalay

Nous sommes loin, très loin de Paris. On a pris nos billets pour la Birmanie sur un coup de tête, parce que ce mot « Birmanie » sonne comme une formule magique, parce que beaucoup de voyageurs nous en ont dit des merveilles et parce que Lucas révait d’y aller depuis l’émission de Top Gear.

Les premières heures dans ce pays sont à la hauteur de nos attentes. Le dépaysement est total. On prend le chemin de Mandalay. Beaucoup de récits de voyageurs d’une autre époque, la considère comme la ville exotique par excellence.

Durant le trajet en bus jusqu’à notre hôtel, on est captivé par tout ce que l’on voit. C’est une ville extra. Les bâtiments ne suivent aucun critère d’architecture, les styles et les couleurs se mélangent. La ville est en constante effervescence. Il y a du monde partout, des chiens errants par centaines, sans oublier le traffic continu de scooters et de vieux camions remplis à ras bord de diverses marchandises. Parait-il que Mandalay possède un petit côté indien.

Parlons un peu des birmans… On a les yeux rêveurs rien que d’y penser. Ils ont quelque chose dans le regard d’indéfinissable. Les enfants sont de petits anges curieux.

Les femmes splendides arborent toutes le tanaka (maquillage jaune sur le visage) qui adoucit encore plus leur sourire. Elle ont des yeux de chat magnifiques et des cheveux de princesses orientales. Les hommes ont une carrure souple et musclée, ils portent le longji avec élégance, sorte de tunique qui remplace le pantalon avec un noeud sur le devant.

Seul petit point négatif dans toute cette concentration de beauté, certains birmans ont les dents totalement rouges (ce qui j’avoue leur donne un air franchement carnassier). Cette coloration vient du tabac qu’ils chiquent. Il ont souvent la bouche pleine de cette fabrication maison (feuille, sève, tabac) et finisse par avaler le tout exepté le tabac qui colore le sol de tache rouge sang dans tout le pays.

A Mandalay, on a mangé nos premiers repas traditionnels birmans, dans des cuisines pour le moins rustiques.

Notre première visite sera la Mandalay Hill, colline au sommet de laquelle on peut admirer la région depuis un joli temple. La luminosité de fin d’après-midi donne de beaux reflets rosés. L’endroit est assez touristique mais reste avant tout un lieu de culte pour les habitants.

Autre escale dans les environs: Mingun, lieu où a débuté la construction de la plus grande pagode du pays. Elle reste inachevée car un tremblement de terre détruisit la majeur partie de l’édifice. Pour y accéder, nous avons pris le bateau pendant une heure sur le fameux fleuve Irawaddy qui traverse tout le pays. Les chaises en plastiques sur le pont nous ont bien fait rire.

A Mingun, on a vu la deuxième plus grosse cloche du monde (la 1ère est située en Russie). Le son n’est pas aussi caverneux que celui auquel je m’attendait, il est même étonnamment aïgu.

La ville est ponctuée de temples buddhistes blanchis à la chaux.

Il existe beaucoup d’autres sites touristiques autour de Mandalay. Nous n’avions que peu de temps en Birmanie. On a donc fait l’impasse sur certains, mais le pont d’U-bein reste un incontournable. C’est le plus long pont en bois de teck du monde et la balade au-dessus du lac au eaux inperturbables est sympa.

 

Mais attention au risque de chute, au moment du couché du soleil il est pris d’assaut par les visiteurs birmans et étrangers.

On a beaucoup aimé cette ville foisonnante. On a eu l’impression d’être les seuls étrangers ici. Les gens étaient surpris en nous voyant, et heureux que l’on visite leur pays.